Documentaire (Histoire) : Flick, Un industriel sous Hitler

Publié le

1. L'ascension

Né en 1883 dans une famille paysanne, Friedrich Karl Flick révèle très tôt son don pour les affaires. Durant la Première Guerre mondiale, il s'intéresse à la revente de ferraille et à l'armement. Sous la République de Weimar, il se lance dans la spéculation boursière et crée un groupe axé sur l'exploitation des mines et les machines-outils. Il rêve de jouer dans la même cour que les Krupp et les Thyssen, les magnats de la Ruhr. Il rejoint rapidement le parti national-socialiste, rencontre Hitler et Göring. Son groupe est un rouage essentiel dans l'économie du Troisième Reich. Flick profite de la saisie des biens juifs et emploie dans ses usines des travailleurs forcés et des détenus des camps de concentration. Ce qui lui vaudra de passer en jugement au procès de Nuremberg. Condamné à sept ans de prison, il sera libéré au bout de trois ans.

2. L'héritage

Après sa sortie de prison, Friedrich Karl Flick rebondit très vite. Contraint par les Alliés d'accepter le démantèlement de son groupe, il réussit en fait à le vendre à des conditions avantageuses pour lui. Avec les sommes engrangées, il réinvestit dans la chimie, le papier, l'automobile et l'armement. Proche des milieux politiques influents à Bonn grâce à ses dons aux partis, il est de nouveau à la fin des années 50 l'un des hommes les plus riches d'Allemagne. Il meurt en 1972 et son fils Friedrich assure la relève. En 1983, ce dernier se trouve impliqué dans un scandale de corruption politique d'une ampleur considérable. En 1985, il vend ses entreprises à la Deutsche Bank. Mort en 2006 en Autriche, il laisse à sa famille une fortune de plusieurs milliards, ainsi qu'une importante collection d'oeuvres d'art.

 

Lien : Ici

Publié dans Dossier Histoire

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article